Retour sur Africa Check

Formation en fact-checking : les bénéficiaires saluent l’initiative

La mission d’Africa Check ne se limite pas à faire du fact-checking mais cherche à l’étendre aux autres organes de presse du continent. Avec notre partenaire, l’école de journalisme EJICOM de Dakar, nous avons organisé deux ateliers de formation qui ont réuni une vingtaines de journalistes africains basés à Dakar.

Une vingtaine de journalistes de cinq pays africains basés à Dakar ont bénéficié ont bénéficié de cette formation qui s’est déroulée en deux sessions. La première a eu lieu les 3, 4 et 5 octobre et la deuxième, les 9 et 10 octobre 2017.  Pour les deux sessions, il y avait 13 organes de presse

Qu'est ce qu'ils ont appris? Comment comptent-ils l'utiliser? Réactions.

Aïcha Fall, L’Observateur : «Je retiens l’importance de la diversification des sources»




De l’atelier de formation sur le fact-checking dont j’ai bénéficié en tant que journaliste au quotidien L’Observateur, je retiens principalement l’importance de la diversification des sources. Happés par les bouclages dans nos rédactions, nous prenons de moins en moins le temps de recouper les informations ou d’aller simplement à la source de l’information. Préférant pour la plupart du temps prendre pour argent comptant les déclarations de ceux qu’on appelle communément «sources officielles».

De fait, ces trois jours de formation (3, 4 et 5 octobre) m’ont permis de remettre en perspective la manière dont j’aborde mes papiers. Et lorsqu’on cesse de "laisser faire", l’on se rend compte que chaque mot, chaque phrase, chaque déclaration, chaque affirmation… Bref, chaque papier journalistique peut être un sujet de fact-checking pour peu que l’auteur fasse preuve de rigueur pour débusquer canular, hoax, fake news, alternative fact… J’ai été séduite par la construction méthodologique d’un article de fact-checking et surprise de la densité des sources dans un seul de ces articles.

Le petit plus : En sus de nous faire bénéficier de sites et ressources utiles pour débusquer le faux, les formateurs ont partagé avec les apprenants des textes importants comme celui sur la charte des journalistes du Sénégal. Des basiques que nous n’avons pas toujours à portée de main.

 

Faydy Dramé, Ouestafnews : « Mettre en place un concours national annuel de fact-checking »


Ces deux jours de formation  nous ont  permis de saisir d’abord l’importance de ramener l’information au fait. Nous avons compris que  le  fact-checking est  un important outil innovant, pour faire du journalisme  pertinent et crédible, surtout face à  la menace des médias sociaux. Mieux, nous avons  davantage conscience de la nécessité d’avoir du recul devant une information quelle que soit la source, de l’analyser et de la vérifier.

Vu la pertinence du fact-checking, nous comptons mettre en pratique cette expérience théorique au sein de notre rédaction, en produisant des articles de fact-checking avec l’appui d’Africa Check. La pratique doit être également  promue dans toutes les rédactions au Sénégal.  Et pour ce faire, Africa Check et E-Jicom peuvent mettre en place  un concours national annuel de fact-checking  dans différentes catégories et thématiques.

 

 

Frédéric Atayodi, rédacteur en chef de Senenews : « Partager ce que j’ai appris avec ma rédaction »


Ce que je retiens des deux jours d’atelier sur le fact checking, c’est que ce sont des faits qu’il faut vérifier. Et en général un seul fait. D’où la nécessité de distinguer l’opinion et la fiction du fait.

Je retiens aussi l’importance de trier et d’analyser les sources et d’éviter autant que possible les sources anonymes tant que je peux avoir une alternative.

Il faut avoir de bonnes pistes pour fact-checker : chiffre mirobolant, ce qui sort de l’ordinaire, ce qui est proche de la fiction ou qui est trop beau pour être vrai. J’ai appris comment identifier les sites de Fake News et comment utiliser l’Internet et les réseaux sociaux dans le cadre du fact checking.

En termes de promotion du fact checking, déjà, je dois restituer les deux jours de formation à ma rédaction. Par ailleurs, si un jour je suis sollicité pour dispenser des cours de journalisme dans une école, j’inclurai absolument le fact checking dans mes heures de cours.

 

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